mercredi 6 janvier 2016

"LES CONSEILLEURS NE SONT PAS LES PAYEURS"


Une élue du PS a récemment fait part de son souhait d'en revenir au service militaire, facile de pérorer sur un sujet aussi complexe quand on n'a pas été confronté soi-même à l'armée de conscription ou que l'on n'a pas perdu un proche dans un conflit. Sa réflexion ne repose que sur une position doctrinale d'idéologie socialiste oubliant les responsabilités passées de ce courant de pensée dans les conflits contemporains. Dans le milieu "orléanais", on évoque le risque qu'il a à instruire des hommes et des femmes à l'art militaire ; peut-on imaginer un seul instant que les tueurs du 13 novembre aient reçu une formation au combat urbain, au nettoyage de locaux et qu'ils aient opéré en trois trinômes ou quatre binômes avec un chef de groupe à leur tête à l'intérieur du Bataclan !


Ce n'est pas sans raison aucune que l'instruction militaire a été profondément remaniée après les événements post soixante-huit. Imaginez un Abdelhamid Abaaoud ayant suivi un stage commando et maîtrisant la construction de cache dans la profondeur, les techniques de parcours d'évasion, etc., les enquêteurs auraient probablement eu beaucoup de difficultés à détecter sa planque sous quelques buissons. Le service militaire se devrait plutôt à être perçu comme un gage de confiance des siens. Mieux vaut un combattant animé par le désir d'abattre le maximum d'adversaires plutôt que celui de finir en martyr les armes à la main. On pourrait paraphraser Patton et dire : ce n'est pas d'être prêt à mourir pour son pays qui compte, mais de faire en sorte que le maximum de salauds d'en face y laissent leur peau. Un conscrit qui n'adhère pas aux raisons du combat national représente plus un danger pour ses camarades d'arme qu'un renfort, et il n'est jamais exclu qu'il vous tire dans le dos ou déserte en faveur du camp adverse...

Lorsque le président a invité les citoyens à exhiber le drapeau national aux "balcons", il a fait un "bide" monumental avec seulement quelques centaines d'étendards pour une ville de plusieurs centaines de milliers d'habitants ! Aucun patriote n'a envie de se signaler à l'adversaire intérieur comme les supporters d'une équipe de football. L'issue d'un combat repose sur la qualité des combattants et non sur leur quantité, sans oublier l'adéquation de la personnalité au combat. Certains combattants sont faits pour servir dans une arme de mêlée tandis que d'autres, plus individualises trouveront à s'exprimer dans un poste de "sniper", je pourrai vous en citer des exemples, notamment lors de la guerre au Liban, mais à quoi bon?


Message subliminal destiné aux oublieux... <iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Jny2MspNDa4" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

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