jeudi 22 janvier 2015

MERAH - KOUACHI - COULIBALY, & consorts


Après les assassinats de masse perpétrés en 2014 et début 2015,  on a pointé les failles de la DGSI en oubliant de préciser que la police judiciaire a pour mission d'interpeller les auteurs d'un délit ou d'un crime pour les présenter à la justice, et ensuite d'enquêter à charge et à décharge sous le contrôle d'un magistrat, et dans le cadre du code de procédure pénale... La police judiciaire agit sur des faits passés. Sa mission n'est pas préventive. Elle se doit d'attendre le passage à l'acte ou flagrant délit pour intervenir. Le suspect peut encore renoncer à son passage à l'acte...

 L'aveu et l'apposition d'une signature au bas d'un PV d'audition n'apportent pas grand chose en matière de prévention d'activités clandestines hostiles à venir. Le sujet qui a envisagé cette éventualité va dire ce qu'il pense que l'interrogateur désire entendre, à ne pas confondre avec la vérité. « Peut-on reprocher à un fonctionnaire de police d'avoir cru les paroles d'une personne suspecte ? Non, par contre, on pourrait lui reprocher de ne pas les avoir crues s'il a dit la vérité. »

 Les recherches en sociologie montrent que presque tout le monde triche un peu si on lui donne l'occasion. Un rappel à la morale n'est d'aucune utilité chez une personne attachée fortement à des convictions, religieuses ou autres. L'attachement à une idéologie a pour conséquence de lui faire percevoir ses propres croyances comme supérieures aux lois des hommes. L'individu préparé à cette éventualité pourra être presque indifférent à son sort et chercher à recueillir toutes les informations sur l'opérateur et le fonctionnement du service. On semble s'étonner de découvrir que des hommes ayant servi dans de très bonnes unités opérationnelles soient passés de l'autre côté de la barrière. Quelle naïveté ! 

Les liens qui unissent les individus d'une même nation ne sont jamais indéfectibles. La fidélité n'est jamais totalement consentie car elle repose sur des convictions personnelles. Le renforcement d'une conviction gagne peu à peu en légitimité et finit par aboutir à une loyauté supérieure. Sans sentiment appartenance à un groupe, il n'y a pas trahison puisque la trahison incite à renoncer à un lien au profit d'un autre. Qui est le plus blâmable, le traitre, le félon, le renégat, ou ceux qui lui ont accordé leur confiance un peu trop légèrement ? D'ailleurs, peut-on parler de trahison à l'égard d'une personne qui na prononcé aucun serment de fidélité ? Il est d'autant plus facile pour des Français d'origine étrangère d'outrepasser la loyauté nationale qu'ils ne partagent pas le même ressenti de notre l'histoire qui représente un des fondements de l'identité nationale. 

La société est confrontée à des jeunes qui ne peuvent ni dominer la situation ni eux mêmes. Nietzsche parlait de la « domestication des instincts ». Comment passer d'une discipline civique imposée à l'obéissance d'une discipline librement consentie et acceptée ? À toutes les époques, il y a eu des bandes de jeunes violents, mais c'est devenu de nos jours une institution génératrice d'une véritable situation belligène. Tout doit être violent comme dans un roman de James Hadley.

L'homme n'est qu'imparfaitement civilisé, une part du sauvage sommeille toujours en lui et tout endoctrinement idéologie est de nature à engendrer des « dévots ». Tous les individus sont, à des degrés variables, des déviants de l'ordre établi. Le passage à l'acte dépend du phénomène déclencheur, de la personnalité, du choix de la méthode et de sa gradation ou non, des circonstances, et des moyens disponibles. 

 On est tout d'abord confronté à une question à tiroirs. On pourrait tout aussi bien mettre en avant les grands points de repère communément avancés par les travailleurs sociaux et qui s'apparentent peu ou prou à la lutte de classes (qui délaissent l'explication du phénomène de radicalisation de la violence appartenant au champ de la criminologie) : aspects socio-économiques, l'éducation parentale, l'instruction, l'influence des logiciels de jeux violents, la ghettoïsation, la neurophysiologie et la biochimie avec les substances qui jouent un rôle dans l'agressivité, la colère (sérotonine, testostérone, corticostéroïdes), etc. Lutte des classes encore et toujours, chaque partie dénonçant la violence que l'autre lui fait subir, violence (économique, sociale, etc.) subie qui à son tour « justifie » en retour le recours à la violence. Toute diminution d'agressivité verbale serait interprétée comme un signe de soumission.

 Force est de constater qu'injecter toujours de plus en plus d'argent aux initiatives sociales sans véritable contrepartie n'a jamais contribué à la prévention. Le feu couve toujours sous le couvercle. Et pour cause, il s'agit avant tout d'un comportement déviant qui ne saurait être assimilé à une marchandise ou à un service quelconque négociable. Au siècle des lumières, J.J. Rousseau écrivait : « On a tout avec de l'argent hormis des mœurs et des citoyens ». Cette grille de lecture ne saurait donc nous apporter un véritable élément de réponse. Pire ! elle contribue à confondre les causes avec les effets ou les conséquences. Agir sur les symptômes d'une maladie n'a jamais éradiqué une épidémie, or, la société est confrontée à une pandémie que je me garderais bien de qualifier.

Comment dégager des éléments d'information grâce à la connaissance du passé ? Une façon de découvrir un événement possible en univers incertain (fait et action dépendants des circonstances) et les personnes les plus susceptibles de s'y livrer repose sur les statistiques. Le renseignement intérieur a besoin de " tableaux de bords ", encore faudrait-il que les analystes soient autorisés à tenir des " stats " délivrées des questions discriminatoires et qu'il leur soit permis d'accéder à tous les fichiers, sans exception, afin d'en extraire les données utiles et de pouvoir procéder à des recoupements, ce qui pour l'instant reste un sujet tabous. Ensuite, utiliser les données pour lancer de vastes campagnes de " pêche au chalut " et autres pots de miel. Ces analystes devraient pouvoir être recrutés au choix sur proposition d'une commission spéciale et non sur concours de la fonction publique. Gardons-nous bien de confondre l'obligation de moyens avec l'obligation de résultats.

Dans les milieux policiers, on en vient à regretter le bon vieux temps de la Direction Centrale des Renseignements Généraux (DCRG) et ceux de la Préfecture de Police (RGPP). Force est de reconnaître que ces hommes et ces femmes, dont la plupart n'avait pas le statut d'OPJ (ils se devaient de passer par un correspondant), abattaient un boulot de renseignement irremplaçable. Les Renseignements Généraux étaient un baromètre utile à la gouvernance. Les RG étaient partout, quand ils ne l'étaient pas en personne, des yeux et des oreilles de substitution étaient là pour capter l'information et la transmettre ensuite à leur contact. Il était impossible de réunir une " équipe sportive " sans que l'un de ses membres ne renseigne, directement ou indirectement, les RG ! Si le livre de Valérie Trierweiller a surpris l'Élysée, c'est en partie, à cause de la disparition de la section presse des RG. Comparaison n'est pas raison, rien à voir avec des individus décidés à mettre à bas notre nation. 

Les réflexions annoncées (moyens, arsenal législatif, budget, etc.) ressemblent à un cautère sur une jambe de bois. Ce qui manque aux hommes politiques de tous bords, une volonté farouche basée sur les résultats. N'est-il pas temps de cesser de vouloir ménager la chèvre et le choux ? De vouloir le beurre et l'argent du beurre, sans parler du c.. de la crémière. Que l'on interroge les anciens qui ont conservé la mémoire du service des années soixante, ils vous confiront, peut être, comment les problèmes liés au terrorisme d'alors étaient réglés...

mercredi 21 janvier 2015

A PARAÎTRE AU MOIS DE SEPTEMBRE 2015


L'auteur a élaboré une méthode dérivée des techniques mises au point par les pilotes professionnels et les conducteurs de rallye pour l'adapter aux chauffeurs des hautes personnalités, des VIP, et à la conduite rapide des policiers et des services de secours. Ce livre retiendra aussi l'intérêt des chauffeurs d'Élus, de maitre, de grande-remise, et les astuces délivrées contribueront à rendre la conduite de tous les jours plus sûre en toutes circonstances.

Le risque de survenance d'un accident est d'autant plus important qu'il n'a pas été envisagé et encore moins anticipé. La plupart du temps, l'application de manœuvres correctrices permet de conserver ou suffit à reprendre le contrôle du véhicule. Encore faut-il les connaitre, s'y être préparé mentalement et techniquement pour les maîtriser correctement.


Les lecteurs connaîtront tout de ce qui fait l'art du chauffeur de sûreté & sécurité : la conduite rapide, la préparation à un déplacement, le choix de l’itinéraire, l’entretien du véhicule, la recherche d’explosifs, la conduite sportive, évasive, défensive, offensive, les manœuvres d’urgence, etc. Autant de techniques qui pourront rendre d'inappréciables services dans la conduite quotidienne en contribuant à rendre les déplacements en voiture plus sûrs.