dimanche 12 juillet 2015


LEÇON DE RÉPUBLIQUANISME (5)


Une enquête IFOP pour Sud-Ouest Dimanche du 8 février 2015 nous apprenait que : 46 % des personnes interrogées considèrent la laïcité comme le plus important des « grands principes républicains » devant le suffrage universel (36 %). Selon ce sondage, la laïcité renvoie à des définitions différentes : pour 5 1% , elle est perçue comme « la possibilité laissée à chaque citoyen de pratiquer sa religion », tandis que 25 % y voient avant tout « l'interdiction de manifester son appartenance religieuse dans les services publics. » Et pour 14 %, elle traduit « le refus de toute forme de communautarisme », et 10 % « l'absence de participation de l'État dans l'édification des lieux de culte ».

On ne naît pas républicain pas plus que l'on naît autre chose. On le devient par sa participation, son adhésion aux principes de la République, la laïcité en l'espèce. Liberté-égalité fraternité, ont été accolées sous la révolution en 1794 pour affirmer que c'était le peuple qui était désormais souverain et non plus la monarchie de droit divin. Ce sont les citoyens qui font leurs lois et peuvent en changer si la majorité le décide. Toutes les lois sont susceptibles d'être revotées dans le respect de la Constitution. C'est à la loi d'établir les limites de la sphère privée qu'aucune majorité ne peut violer et que les citoyens se doivent de respecter sinon, c'est la fin de la démocratie et le passage vers l'inconnu. La démocratie vaut ce que valent ses citoyens et ses représentants.

« Nous sommes fier d'incarner aujourd'hui le renouveau et le dynamisme d'une France qui avait perdu tout espoir en l'avenir et en sa politique traditionnelle. » Déclaration de l'Union des démocrates musulmans de France, un parti politique fondé en novembre 2012 caressant le secret espoir de réunir les 500 signatures nécessaires pour sa participation aux élections présidentielles. Son credo, permettre aux citoyens musulmans d'apporter une « alternative » aux difficultés économiques, à la « crise des valeurs », à la « perte de confiance », d'une France jugée en « état d'urgence ». Son président, Émir Megharbi de préciser : « Dans la diversité sociale et culturelle qui compose notre Nation, l'Islam, deuxième religion du pays, en était jusqu'alors exclus à cause de toutes une série de clichés que nous comptons bien balayer. » Ce parti a présenté huit listes aux départementales : à Strasbourg, Bagneux, Nice, Lyon, Marseille, Bagneux, et aux Mureaux. Ont-ils été inspirés par Le roman de Michel Houellebecq évoquant la possibilité pour un président de confession musulmane d'accéder à l'Élysée ?

Le 15 février 2015, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste, a déclaré à propos de l'UDMF : « Je suis en désaccord. Parce qu'à partir du moment où on aura un parti musulman, on aura d'autres partis. Cela va à l'inverse de ce que cherche à faire cette pseudo-formation politique. (...) je suis contre la communautarisation de notre vie politique. (...) C'est exactement ce que cherchent les terroristes. (...) Ce qu'ils veulent, c'est ce que j'appelle la stratégie de l'avalanche. Ils déclenchent des actions pour terroriser les populations et qu'elles induisent à partir de là la grande séparation entre les populations occidentales et les musulmans qui vivent en Europe. (...) Ce parti ne devrait pas exister et je pense que c'est une erreur stratégique majeure". L'UDMF revendique près de 900 adhérents et 8.000 sympathisants. Il se dit notamment favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales, pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et veut revenir - sans le dire clairement - sur l'interdiction du port du voile à l'école. »

La société française bénéficiant d'une morale libérale, les points de friction avec l'Islam fondamentaliste en sont d'autant plus nombreux : avortement, mariage pour tous, un homme agresse un chef de service de la maternité qui avait ausculté sa femme après son accouchement, la mixité des piscines offusque, l'abattage rituel des moutons lors de l'Aïd dérange, etc. Des libres-penseurs français rigoristes de la laïcité et de la séparation de l'Église et de l'État contestent la présence d'un sapin de Noël ou d'une crèche dans un lieu public, acceptée par les Musulmans... La municipalité du Lavandou a pris la décision au mois de juin 2015 d'interdire les messes estivales en plein air ; selon le monsieur le maire : « Les tensions confessionnelles et les évènements du 7 janvier 2015 nous conduisent à ne pas attiser les critiques des adeptes de la laïcité, comme à ne pas exposer les paroissiens au geste d'un déséquilibré ou d'un fanatique. » 25 juin 2015 derrière crèche.

À peine une année après l'affaire des prières de rues et au refus de servir des repas Halal dans les cantines scolaires, des femmes et des hommes politiques ont porté à la connaissance des consommateurs que l'ensemble de la viande bovine, caprine et ovine distribuée en Île-de-France était de la viande Halal (licite), propos confirmés par la chambre interdépartementale d'agriculture et de préciser que quatre abattoirs sur les cinq que compte l'Ile-de-France, sacrifiaient les animaux de manière rituelle (l'animal est égorgé vivant et la tête tournée vers La Mecque (gibla), par un sacrificateur musulman invoquant le nom d'Allah). Les morceaux délaissés (filet, entrecôte, etc.) par les consommateurs musulmans sont écoulés ensuite sans mention du mode d'abattage. Que ce soit au nom de la cause animale, d'une préférence cultuelle, de risque sanitaire ou culturelle, le consommateur ne devrait-il pas en être averti ? Pour Nicolas Dhuicq : « la transparence est d'autant plus nécessaire que les techniques d'abattage rituel ne présenteraient pas les mêmes garanties sanitaires que la méthode traditionnelle », le président de l'Oaba et vétérinaire, Jean-Pierre Kieffer de préciser : « Le problème est que, dans l'abattage rituel, l'œsophage est ouvert et le contenu de l'estomac peut donc se déverser par cette ouverture. La viande présente alors un risque de contamination par des germes bactériens comme l'Escherichia coli. »

Environ 23 % de viande Halal ou casher serait commercialisée comme de la viande « traditionnelle », avec la taxe Halal ou taxe islamique qui l'accompagne. Chaque kilo de viande issu de l'abattage halal comprend une taxe de quinze de centimes versés à l'une des trois mosquées habilitées (Paris, Lyon et Évry) à désigner les sacrificateurs ou sanctificateurs islamiques. Le travail de ces musulmans employés dans les abattoirs est supervisé par différentes associations en lien avec les mosquées, un opérateur privé est parvenu à s'imposer dans le circuit. Pour Abdallah Zekri, membre du Conseil français du culte musulman, on est en présence d'« un marché juteux, qui rapporte beaucoup d'argent », marché estimé à près de 50 millions d'euros. Kamel Kabtane juge nécessaire de « moraliser ce marché en plein développement dont le coût de la certification est répercuté sur le consommateur. » En août 2011, huit élus locaux d'origine musulmane ont demandé : « la création d'une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur le marché du halal, dont certaines pratiques commerciales peuvent s'apparenter à de l'escroquerie publique, faute d'une législation claire et précise. » Où va le produit de la taxe halal et comment est-il utilisé ?

En république, tout citoyen a droit à une reconnaissance égale quels que soient son origine, son sexe, sa religion, sa richesse, etc. Aucune différence ne saurait excuser un manque de loyauté. Tous les citoyens contribuent à la constitution d'une trésorerie commune (Trésor public) afin que l'État soit en mesure d'assurer les services nécessaires à la collectivité : éducation, santé, sécurité, transport, etc. Tout le monde participe. Dégrader du mobilier urbain, frauder le fisc, par exemple, revient à léser la communauté. Certains reçoivent plus qu'ils ne contribuent, vivre aux « crochets » de la communauté reste une forme de parasitisme.

Jacques Chirac qui a été un acteur du regroupement familial, s'était déjà épanché sur la présence de cette population : « Le travailleur français qui habite la Goutte d'or, dont la femme travaille, gagnant ensemble aux environs de 1500 francs, qui voit sur son palier d'à côté, dans son HLM, entassée une famille avec un père, 3 ou 4 épouses, une vingtaine de gosses, et qui eux touchent 50 000 fr de prestations sociales sans travailler, naturellement, si vous ajoutez à cela le bruit, l'odeur, le travailleur français sur le palier, il devient fou ! » Libération du 16 décembre 1985.

L'assistanat n'a rien à voir avec la charité chrétienne (agape). Pour que les deux parties en présence se considèrent égales, il faut qu'il y ait échange. L'assistanat n'est pas un don. On attend, au minimum, une certaine reconnaissance et surtout de la loyauté. Socrate disait : « l'homme est sociable parce que indigent. » À ceci de différent, que les indigents qui peuplaient nos campagnes n'osaient même pas solliciter l'aide communale, celle-ci ayant à leurs yeux, quelque chose de honteux. Les nouveaux venus n'ont pas cette fierté, au contraire, ils tirent fierté de berner le « gadjé » que nous sommes. Le bienfaiteur qui ne reçoit pas en retour, la moindre reconnaissance, ressent une forme de vexation et cette situation devient source d'un esprit de revanche. Celui qui donne et celui qui reçoit se retrouvent prisonniers d'une forme d'«esclavage ». Mao l'avait parfaitement compris : « Si tu donnes un poisson à un homme, tu le nourris un jour, si tu lui apprends à pêcher, tu le nourris toute sa vie. »

La France a connu pendant des siècles des conflits inter-religieux, l'État laïc protège tous les cultes et garantit la liberté de conscience de chaque citoyen. Si l'expression de la religion est libre dans la sphère privée, elle ne doit pas se manifester au sein du domaine public sous peine de voir la Nation se fragmenter en isolats communautaires. Cela explique pourquoi tant de citoyens français sont choqués par le port du voile contraire à l'esprit républicain. On peut percevoir une analogie certaine entre la fraternité et la famille. Quand on reçoit chez soi des invités, on s'attend à ce qu'ils affichent un certain respect, pourquoi n'en irait-il pas de même au niveau du pays. Sans ce respect, il n'y a pas de vie commune possible.

L'enseignement de la morale à l'école ne saurait résoudre les différents que la société rencontre avec le fondamentalisme religieux dogmatique. La morale est évolutive et son acceptation est liée à l'image parentale et à la fidélité à la famille. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir des adolescents contester l'histoire, les mœurs, d'en racketter et d'en agresser d'autres, de dégrader les locaux ou le matériel pédagogique, etc. A-t-on oublié la phrase du poète Guy Tirolien : « Je ne veux plus aller à leur école », qui revendique et à juste titre, la capacité à s'épanouir sans l'aide des blancs ?

Si l'enseignement moral laïc a disparu des salles de classe en 1969, ce n'est pas sans raison, il était tombé en désuétude. La morale va de pair avec l'instruction civique. La crise de l'enseignement est la conséquence d'une crise sociétale. Selon Boris Cyrulnik : « La mentalité collective se fabrique à partir de tous nos récits sociaux : familiaux, individuels, de voisinage, les mythes, les stéréotypes, les préjugés... Cet ensemble de récits a une influence sur notre façon de penser et d'agir. »

Les philosophes humanistes avaient perçu qu'avec l'argent on peut tout avoir, mais que l'on ne peut pour autant faire de bons citoyens. La paix sociale ne saurait s'acheter. Elle se doit de reposer sur des valeurs librement et sincèrement acceptées, un des fondements de la fraternité qui va de pair avec le respect et la loyauté nationale. Les empereurs romains désireux de paix sociale savaient mettre à contribution l'adage « du pain et des jeux . » À propos de la coupe du monde football de 2010, un politicien ne nous a-t-il pas rappelé un axiome communiste : « Le sport est l'opium du peuple » (un ancien ministre très versé dans le monde footballistique avait déjà dit pour sa part « le football est un sport d'ineptes »). La plupart des complexes sportifs bâtis pour accueillir des jeux pharaoniques coûtent des milliards de débours à la collectivité. En Chine, des habitants ont été contraints à quitter leur quartier sans espoir d'y revenir un jour, des Comités Anti-Olympiques s'élèvent en France au Brésil, etc. On ne va tout de même pas reprocher aux pauvres, rejoints par les classes moyennes, d'être obligés de s'appauvrir toujours plus (la Grèce, par exemple, a dépensé 15 milliards de dollars pour les Jeux de 2004...) Peut-on imaginer la synergie de toutes ces forces et de ces fonds financiers consacrés à l'amélioration du bien-être de la population ? 

Permettez moi un aparté sur la loi d'Okun que les politiques n'apprécient pas de voir évoquer. Avez-vous déjà comparé la courbe du chômage avec celle de l'augmentation de population ? Pour voir la baisse du chômage, la croissance doit dépasser l'augmentation de la population active et de la productivité. La productivité détruit des emplois pour la bonne et simple raison que l'on fait appel à moins de main d'œuvre pour la même quantité de production, quant à produire toujours plus, on oublie un peu vite que l'on vit dans un monde fini. En ce qui concerne nos enfants, ils ne financeront pas nos retraites car l'augmentation de population est génératrice de chômage. La France se devrait de créer plus de 100 000 emplois chaque année pour compenser l'augmentation de la population active. La stagnation de l'augmentation de la population (natalité, immigration) est une des clefs de voûte pour résorber le chômage et stabiliser la dette.

Le pouvoir politique est assimilable au bandit de grand chemin. On s'empare de tout de qui peut l'être, mais pas de la diligence ni des chevaux qui la tracte. On ne tue pas l'âne qui tire la charrue sans avoir à en souffrir. Les économistes connaissent le problème que pose la fixation du prix de vente d'un bien (élasticité). Tout gouvernement est confronté à une problématique similaire. L'imposition, notre « cagnotte ». Comment soutirer le maximum du produit du travail et de l'épargne des citoyens sans avoir à affronter une révolte ? Comment prendre à Paul pour donner à Tartempion ? Il peut se rassurer, il y déjà bien longtemps que le coq gaulois est plus disposé à picorer la main qui le nourrit qu'à mordre la main qui l'appauvrit. Quant aux profiteurs éhontés de la générosité publique, qu'ont-ils fait et à quoi ont-ils contribué pour bénéficier de subsides sans offrir de contre-partie ?

Injecter toujours de plus en plus d’argent aux initiatives sociales sans véritable contrepartie n’a jamais contribué à la disparition du phénomène. Et pour cause, il s’agit avant tout d’une déviance culturelle, la socialisation par une dépendance de quelle que nature qu’elle soit revient à encourager l’assistanat. Le bénévole devient le complice du système. Cette grille de lecture ne saurait donc nous apporter un véritable élément de réponse. Pire ! elle contribue à confondre les causes avec les effets ou les conséquences. Agir sur les symptômes d’une maladie n’a jamais éradiqué une épidémie, or, la société est confrontée à une pandémie que je me garderais bien de qualifier.

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A SUIVRE : A MORT LES TOUBABS !
Le contenu de ces articles propose d'essayer de comprendre et de rendre intelligibles la situation que connait la France confrontée à une présence hostile depuis déjà plusieurs décennies. Cette grille de lecture ne prétend pas pour autant que les faits avancés puissent en exclure d'autres. Les propos servant de fil conducteur, aussi effrayants que manichéens, ne sauraient m'être attribués pour induire la réflexion du lecteur. Ils relèvent de l'histoire et de l'actualité.

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