vendredi 13 février 2015


LE RADICALISME ISLAMIQUE FONDAMENTALISTE (2)



Au lendemain de l'assassinat de masse perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo, un enfant âgé de 8 ans, surnommé « le petit terroriste » (sic), a dit devant ses petits camarades de CE2 : « Il faut tuer les Français. (...) Je suis du côté des terroristes car je suis contre les caricaturistes du prophète. (...) Les journalistes ont mérité leur sort », et de refuser de s'associer à la minute de silence. Le directeur de l'école de Nice jugeant le comportement assertif et les propos tenus inquiétants, transmettait un signalement circonstancié à la Cellule de protection de l'enfance. Une source de préciser à BFMTV que le père était « très défavorablement connu de l’école pour son comportement véhément depuis plusieurs mois.»

En septembre 2005, l'institut national de la Santé et de la recherche médicale, rendait publique une étude " Le trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent". Ce rapport recommandait la détection précoce des enfants atteints de troubles du comportement. En 2008, un responsable de la police scientifique britannique, Gary Pugh, avait émis l'idée que l'on pouvait prédire les futurs comportements criminels dès l'âge de 5 ans ; « Nous devons trouver ceux qui seront le plus gros danger pour la société le plus tôt possible. »

Si un enfant de 8 ans n'a pas le pouvoir de discernement ni la maturité pour apprécier la portée de ses paroles, cela pose la question de l'éducation reçue à la maison, car l'enfant est une éponge qui reprend bien souvent les propos et les comportements d'une image parentale et à laquelle il s'identifie. Un père de famille soupçonné de battre ses enfants et de leur diffuser des images violentes faisant l'apologie du djihad a été écroué le 30 janvier 2015 et mis en examen pour " provocation à des actes de terrorisme, violences sur mineurs de 15 ans par ascendant, soustraction par parents à ses obligations légales". L'affaire avait débuté en novembre 2014 après le signalement de l'école d'un des trois enfants, âgés entre 6 et 10 ans, qui se plaignait de violences et d'avoir été contraint de regarder des images "d'une extrême violence faisant l'apologie du terrorisme" lorsqu'il passait le week-end chez son père à Valence.

Défions-nous des théories qui reposent sur les relations culturelles et sociales. Tous les acteurs d'une même culture ne la vivent pas d'une façon identique, et l'Islam et ses divers courants de pensée en est un bon exemple. Il ne saurait suffire de rechercher les problèmes : d'intégration - des violences intrafamiliales - la polygamie - le caïdat des grands frères - l'oppression faite aux femmes - de radicalisation, etc., à travers : l'école, la famille, les médias, l'emploi, le logement, l'urbanisation, la religion, la culture, la classe sociale, la lignée, la santé mentale, la persistance des traditions, la libre circulation, etc... Aucun n'a de signification en lui-même, tous les éléments interagissent les uns sur les autres. Françoise Gianaddo, la cheffe du Service des étrangers en Suisse, a déclaré dans un entretien accordé au quotidien Le Matin en 2007 : "Il ne suffit pas de vivre les uns à côté des autres, chacun à sa manière, et de faire de temps en temps un méchoui collectif. Cela reviendrait à admettre que, chez les voisins, on va exciser la petite fille demain ou qu'on force la fille à se marier. Ça ne peut pas être un objectif de société. "

L'intégration est vécue par paliers et par l'élévation du niveau de vie qui entraîne l'individu dans un monde de valeurs matérielles dans lequel le jeune ne se reconnait pas. Trois éléments centraux semblent pouvoir servir de dénominateurs communs au désir de partir combattre en Syrie ou ailleurs : le besoin de rupture en rapport avec la monotonie du quotidien ou crise existentielle - le désir de révolte pouvant se traduire par des incivilités ou des délits annonciateurs - la fuite vers un monde différent et voir une confusion s'établir entre le monde réel et imaginé. Ces éléments peuvent se succéder ou s'imbriquer, se manifester tour à tour ou simultanément, la dominante étant vécue comme une forme d'épanouissement d'un style de vie personnel capable de favoriser une conduite inadaptée ou déviante de l'ordre établi. On a tous le potentiel de faire quelque chose d'illégal, mais tout le monde ne passe pas à l'acte. On assiste à une évolution consciente ou non qui a pour effet d'anesthésier la réflexion et ainsi parvenir à lui substituer une autre vision de la réalité. Les dévots et sectateurs d'abord subjugués finissent par penser qu'ils vont devenir des héros ou des martyrs au regard de leur communauté.

Les mentalités et les modes de vie survivent dans les structures nouvelles et la tradition reste un facteur de résistance au changement pendant plusieurs générations. Ce constat peut être la cause d'une inadaptation, d'une adaptation insuffisante ou d'un refus. Les fêtes, par exemple, sont l'occasion d'affirmer la vitalité ethnique d'un groupe. La présence d'étrangers de culture et de mœurs différentes apparaît comme un élément bouleversant pour la société et sa culture. Le décalage entre les discours tenus par les hommes politiques et les faits ont érodé le socle social ce qui a pour conséquence de renforcer l'affrontement civilisationnel et culturel, avec d'un côté, la modernité, de l'autre les traditions.

Animé d'une volonté d'auto-dénigrement permanente ethnocentrée, on veut incriminer à tout prix le modèle républicain et non la présence d'éléments hostiles qui exècrent la société occidentale. Avant de parler de mixité sociale, de vivre ensemble, ne conviendrait-il pas de demander aux citoyens des communautés concernées leur avis et de se pencher sur la sociologie et l'éthologie ? La plupart des êtres vivants sont animés de l'instinct grégaire, les hommes, depuis l'aube de l'humanité, aiment à se retrouver entre soi : à Paris, la communauté chinoise de la Porte-d'Italie, les Israélites dans le quartier Saint-Paul, les Maghrébins à la Goutte-d'Or, les Africain vers Saint-Martin, etc. Les professions aussi se regroupent par corporations : les orfèvres place Vendôme, les ébénistes dans le faubourg Saint-Antoine, les maisons d'édition à Saint-Germain-des-Prés, etc. L'exclusion, le bannissement, l'ostracisme, sont la pire des choses pour n'importe quel membre appartenant à une communauté.

Tous les hommes politiques ont prononcé des paroles très dures à l'encontre des immigrés, ces hommes : "qui ne sont pas d'ici ni tout à fait d'ailleurs " et à propos desquels Napoléon aurait dit " ils n'ont rien oublié de leur passé et rien appris du présent ".Le  5 mars 1959, le Général De Gaulle disait : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. (...) Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. (...) Vous croyez que le Corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises mais Colombey-les-Deux-Mosquées. » Propos rapportés par Alain Peyrefitte.

Lors des événements du 8/9 janvier 2015, les détenus musulmans, aux dires du personnel de la pénitentiaire, exultaient devant la télévision (réseau câblé) qui commentait en direct le déroulement de la situation, allant jusqu'à délivrer des informations qui auraient permis à Coulibaly de synchroniser son action... Les médias : presse, cinéma, télévision, radio, Internet semblent tenir un rôle qui va bien au delà de celui d'information. Ils constituent autant de supports de propagande, d'endoctrinement, qu'une nouvelle forme d'apprentissage. Si regarder un film est une activité passive, la consultation sur Internet est une activité active. Sur YouTube, on peut trouver des tutoriels sur n'importe quels domaines de connaissances. Si les contenus multimédias favorisent la formation mutuelle, ils n'agissent pas directement sur les masses. La consultation d'Internet est une activité individuelle. Ils agissent surtout sur des meneurs-animateurs qui en transmettent ensuite le contenu en l'adaptant à des individus. En modifiant les attitudes de la cible et en instaurant un climat propice à la radicalisation, leur action est peut être plus importante que le contenu visionné. Cette influence va être à l'origine de la cessation d'activités antérieures (sociale, familiale, professionnelle) ou à leur modification, avec une remise en cause par paliers, mais dans un continuum d'idées ou de stéréotypes vers la recherche d'un nouveau but en rapport avec leur nouveau devoir moral qui leur impose de nouvelles valeurs. Le djihad a quelque chose de prométhéen, comme s'il était auréolé d'une mutation humaniste. Les jeunes gens qui partent en Syrie ne parlent pas l'arabe pour la plupart et 80 % de ceux-ci ne sont pas allés en prison. Quant aux médias, ils tendent à servir de caisse de résonance et de public-relations à une radicalisation mimétique.

Des associations régies par la loi de 1901 ont proliféré au point de constituer des ferments socio-culturels dominés par des meneurs, des intellectuels et des représentants de la classe moyenne désireux de se créer un emploi, de percevoir des subsides, ou de satisfaire leur ego. Il est permis de s'interroger sur leur véritable influence, certaines associations constituant un milieu fermé aux courants extérieurs dans lequel les divisions sociales subsistent. Certaines vont jusqu'à proposer de pseudo programmes de dé-radicalisation... Après les kremlinologies, le temps est aux islamologues et autres experts autoproclamés et à la pensée magique. 


Des transformations parfois ambiguës s'élaborent dans toutes les classes et les catégories sociales génératrices d'un nouveau genre de vie jusqu'à constituer une réalité secondaire aux effets imprévisibles. Le 4 février, le Canard Enchaîné révélait que les enquêteurs avaient identifié un proche d'Amedy Coulibaly qui avait une liaison avec une femme adjudante de la gendarmerie. L'individu qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen aurait pénétré, "grâce à sa relation amoureuse", mi-janvier dans le Fort de Rosny-sous-Bois sans aucun contrôle ! Ce site abrite : le Service central des réseaux et technologies avancées - le Service technique de recherches judiciaires et de documentation - le Système des opérations et du renseignement. La gendarmette convertie à l'islam aurait été aperçue sortant du Fort et troquant son képi réglementaire contre un voile. Cette femme présumée avoir acheminé des lettres à son ami écroué depuis la fin janvier pour des affaires de trafics d'armes et de stupéfiants, a été suspendue de ses fonctions.


« Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. » Voltaire.

À SUIVRE : THANATOS, L'INSTINCT DE MORT


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