LE RADICALISME ISLAMIQUE FONDAMENTALISTE (2)
Au lendemain de l'assassinat
de masse perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo, un enfant âgé
de 8 ans, surnommé « le petit terroriste » (sic),
a dit devant ses petits camarades de CE2 : « Il faut tuer
les Français. (...) Je suis du côté des terroristes car je suis
contre les caricaturistes du prophète. (...) Les journalistes ont
mérité leur sort », et de refuser de s'associer à la minute
de silence. Le directeur de l'école de Nice jugeant le comportement
assertif et les propos tenus inquiétants, transmettait un
signalement circonstancié à la Cellule de protection de l'enfance.
Une source de préciser à BFMTV que le père était « très
défavorablement connu de l’école pour son comportement véhément
depuis plusieurs mois.»
En
septembre 2005, l'institut national de la Santé et de la recherche
médicale, rendait publique une étude "
Le trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent".
Ce rapport recommandait la détection précoce des enfants atteints
de troubles du comportement. En 2008, un responsable de la police
scientifique britannique, Gary Pugh, avait émis l'idée que l'on
pouvait prédire les futurs comportements criminels dès
l'âge de 5 ans ; « Nous devons trouver ceux qui seront le plus gros
danger pour la société le plus tôt possible. »
Si
un enfant de 8 ans n'a pas le pouvoir de discernement ni la maturité
pour apprécier la portée de ses paroles, cela pose la question de
l'éducation reçue à la maison, car l'enfant est une éponge qui
reprend bien souvent les propos et les comportements d'une image
parentale et à laquelle il s'identifie. Un père de famille
soupçonné de battre ses enfants et de leur diffuser des images
violentes faisant l'apologie du djihad a été écroué le 30 janvier
2015 et mis en examen pour " provocation à des actes de
terrorisme, violences sur mineurs de 15 ans par ascendant,
soustraction par parents à ses obligations légales". L'affaire
avait débuté en novembre 2014 après le signalement de l'école
d'un des trois enfants, âgés entre 6 et 10 ans, qui se plaignait de
violences et d'avoir été contraint de regarder des images "d'une
extrême violence faisant l'apologie du terrorisme" lorsqu'il
passait le week-end chez son père à Valence.
Défions-nous
des théories qui reposent sur les relations culturelles et sociales.
Tous les acteurs d'une même culture ne la vivent pas d'une façon
identique, et l'Islam et ses divers courants de pensée en est un bon
exemple. Il ne saurait suffire de rechercher les problèmes :
d'intégration - des violences intrafamiliales - la polygamie - le
caïdat des grands frères - l'oppression faite aux femmes - de
radicalisation, etc., à travers : l'école, la famille, les médias,
l'emploi, le logement, l'urbanisation, la religion, la culture, la
classe sociale, la lignée, la santé mentale, la persistance des
traditions, la libre circulation, etc... Aucun n'a de
signification en lui-même, tous les éléments interagissent les uns
sur les autres. Françoise Gianaddo, la cheffe du Service des
étrangers en Suisse, a déclaré dans un entretien accordé au
quotidien Le Matin en 2007 : "Il ne suffit pas de vivre les uns
à côté des autres, chacun à sa manière, et de faire de temps en
temps un méchoui collectif. Cela reviendrait à admettre que, chez
les voisins, on va exciser la petite fille demain ou qu'on force la
fille à se marier. Ça ne peut pas être un objectif de société.
"
L'intégration
est vécue par paliers et par l'élévation du niveau de vie
qui entraîne l'individu dans un monde de valeurs
matérielles dans lequel le jeune ne se reconnait pas. Trois
éléments centraux semblent pouvoir servir de dénominateurs communs
au désir de partir combattre en Syrie ou ailleurs : le besoin de
rupture en rapport avec la monotonie du quotidien ou crise
existentielle - le désir de révolte pouvant se traduire par des
incivilités ou des délits annonciateurs - la fuite vers un monde
différent et voir une confusion s'établir entre le monde réel et
imaginé. Ces éléments peuvent se succéder ou s'imbriquer, se
manifester tour à tour ou simultanément, la dominante étant vécue
comme une forme d'épanouissement d'un style de vie personnel capable
de favoriser une conduite inadaptée ou déviante de l'ordre
établi. On a tous le potentiel de faire quelque chose
d'illégal, mais tout le monde ne passe pas à l'acte.
On assiste à une évolution consciente ou non qui a pour effet
d'anesthésier la réflexion et ainsi parvenir à lui substituer une
autre vision de la réalité. Les dévots et sectateurs d'abord
subjugués finissent par penser qu'ils vont devenir des héros ou des
martyrs au regard de leur communauté.
Les
mentalités et les modes de vie survivent dans les structures
nouvelles et la tradition reste un facteur de résistance au
changement pendant plusieurs générations. Ce constat peut être la
cause d'une inadaptation, d'une adaptation insuffisante ou d'un
refus. Les fêtes, par exemple, sont l'occasion d'affirmer la
vitalité ethnique d'un groupe. La présence d'étrangers de culture
et de mœurs différentes apparaît comme un élément
bouleversant pour la société et sa culture. Le décalage entre
les discours tenus par les hommes politiques et les faits ont érodé
le socle social ce qui a pour conséquence de renforcer
l'affrontement civilisationnel et culturel, avec d'un côté, la
modernité, de l'autre les traditions.
Animé
d'une volonté d'auto-dénigrement permanente ethnocentrée, on veut
incriminer à tout prix le modèle républicain et non la présence
d'éléments hostiles qui exècrent la société occidentale. Avant
de parler de mixité sociale, de vivre ensemble, ne conviendrait-il
pas de demander aux citoyens des communautés concernées leur avis
et de se pencher sur la sociologie et l'éthologie ? La plupart des
êtres vivants sont animés de l'instinct grégaire, les hommes,
depuis l'aube de l'humanité, aiment à se retrouver entre soi : à
Paris, la communauté chinoise de la Porte-d'Italie, les Israélites
dans le quartier Saint-Paul, les Maghrébins à la Goutte-d'Or, les Africain vers Saint-Martin, etc.
Les professions aussi se regroupent par corporations : les orfèvres
place Vendôme, les ébénistes dans le faubourg Saint-Antoine, les
maisons d'édition à Saint-Germain-des-Prés, etc. L'exclusion, le
bannissement, l'ostracisme, sont la pire des choses pour n'importe
quel membre appartenant à une communauté.
Tous
les hommes politiques ont prononcé des paroles très dures à
l'encontre des immigrés, ces hommes : "qui ne sont pas d'ici ni
tout à fait d'ailleurs " et à propos desquels Napoléon aurait
dit " ils n'ont rien oublié de leur passé et rien appris du
présent ".Le 5 mars 1959, le Général De
Gaulle disait : « C’est très bien qu’il y ait des Français
jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la
France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation
universelle mais à condition qu’ils restent une petite minorité.
Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même
avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et
latine et de religion chrétienne. (...) Ceux qui prônent
l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très
savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la
bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau.
(...) Vous croyez que le Corps français peut absorber dix millions
de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain
quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et
les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français,
comment les empêcherez-vous de venir s’installer en métropole,
alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village
ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises mais
Colombey-les-Deux-Mosquées. » Propos rapportés par
Alain Peyrefitte.
Lors
des événements du 8/9 janvier 2015, les détenus musulmans, aux
dires du personnel de la pénitentiaire, exultaient devant la
télévision (réseau câblé) qui commentait en direct le
déroulement de la situation, allant jusqu'à délivrer des
informations qui auraient permis à Coulibaly de synchroniser son
action... Les médias : presse, cinéma, télévision, radio,
Internet semblent tenir un rôle qui va bien au delà de celui
d'information. Ils constituent autant de supports de propagande,
d'endoctrinement, qu'une nouvelle forme d'apprentissage. Si regarder
un film est une activité passive, la consultation sur Internet est
une activité active. Sur YouTube, on peut trouver des tutoriels sur
n'importe quels domaines de connaissances. Si les contenus
multimédias favorisent la formation mutuelle, ils n'agissent
pas directement sur les masses. La consultation d'Internet est une
activité individuelle. Ils agissent surtout sur des
meneurs-animateurs qui en transmettent ensuite le contenu en
l'adaptant à des individus. En modifiant les attitudes de la cible
et en instaurant un climat propice à la radicalisation, leur action
est peut être plus importante que le contenu visionné. Cette
influence va être à l'origine de la cessation d'activités
antérieures (sociale, familiale, professionnelle) ou à leur
modification, avec une remise en cause par paliers, mais dans un
continuum d'idées ou de stéréotypes vers la recherche d'un nouveau
but en rapport avec leur nouveau devoir moral qui leur impose de
nouvelles valeurs. Le djihad a quelque chose de prométhéen, comme
s'il était auréolé d'une mutation humaniste. Les jeunes gens qui
partent en Syrie ne parlent pas l'arabe pour la plupart et 80 % de
ceux-ci ne sont pas allés en prison. Quant aux médias, ils tendent
à servir de caisse de résonance et de public-relations à une
radicalisation mimétique.
Des
associations régies par la loi de 1901 ont proliféré au point de
constituer des ferments socio-culturels dominés par des meneurs, des
intellectuels et des représentants de la classe moyenne désireux de
se créer un emploi, de percevoir des subsides, ou de satisfaire
leur ego. Il est permis de s'interroger sur leur
véritable influence, certaines associations constituant
un milieu fermé aux courants extérieurs dans lequel les divisions
sociales subsistent. Certaines vont jusqu'à proposer de pseudo
programmes de dé-radicalisation... Après les kremlinologies,
le temps est aux islamologues et autres experts autoproclamés et à
la pensée magique.
Des transformations parfois ambiguës s'élaborent dans toutes les classes et les catégories sociales génératrices d'un nouveau genre de vie jusqu'à constituer une réalité secondaire aux effets imprévisibles. Le
4 février, le Canard Enchaîné révélait que les enquêteurs
avaient identifié un proche d'Amedy Coulibaly qui avait une liaison
avec une femme adjudante de la gendarmerie. L'individu qui faisait
l'objet d'un mandat d'arrêt européen aurait pénétré, "grâce
à sa relation amoureuse", mi-janvier dans le Fort de
Rosny-sous-Bois sans aucun contrôle ! Ce site abrite : le Service
central des réseaux et technologies avancées - le Service technique
de recherches judiciaires et de documentation - le Système des
opérations et du renseignement. La gendarmette convertie à l'islam
aurait été aperçue sortant du Fort et troquant son képi
réglementaire contre un voile. Cette
femme présumée avoir acheminé des lettres à son ami écroué
depuis la fin janvier pour des affaires de trafics d'armes et de
stupéfiants, a été suspendue de ses fonctions.
« Lorsqu'une
fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est
presque incurable. » Voltaire.
À SUIVRE
: THANATOS, L'INSTINCT DE MORT
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