Edward
Snowden, après avoir transmis des informations au Guardian et au
washington Post, a également livré aux sites chinois Sina Sohu, Tencent, et au
South China Morning Post, un quotidien de Hong-Kong, d'autres détails
sur le mode de fonctionnement de Prism. "Nous piratons les
systèmes centraux des réseaux comme d'énormes routeurs Internet
qui nous donnent accès aux communications de centaines de milliers
d'ordinateurs sans avoir à pirater chacun d'entre eux". Pour le
quotidien China Daily, ces révélations vont "immanquablement
ternir l'image de Washington à l'étranger et mettre à l'épreuve
les relations entre la Chine et les États-Unis. (...) Pendant des
mois, Washington a accusé la Chine d'espionnage informatique."
La Chine a de son coté répondu par la voix de Mme Hua Chunying,
porte-parole de la diplomatie chinoise "Comme d'autres pays, la
Chine fait aussi face à de graves menaces d'attaques informatiques.
(...) Nous sommes opposés à toute forme de piratage et d'attaque
informatique." La Chine, souvent
désignée comme étant à l'origine de cyberattaques, a retourné la
charge de la "preuve" et a demandé des explications sur le
programme de surveillance américain des réseaux téléphoniques et
Internet.
Il est à noter que le super-calculateur chinois Tianhe-2 de l'Université de technologie et défense est l'ordinateur le plus rapide au monde avec 33,86 pétaflops (33,86 millions de milliards d'opération par seconde), surclassant très largement les capacités de l'ordinateur japonais (10,51 pétaflops) et américain Sequoïa.
Il est à noter que le super-calculateur chinois Tianhe-2 de l'Université de technologie et défense est l'ordinateur le plus rapide au monde avec 33,86 pétaflops (33,86 millions de milliards d'opération par seconde), surclassant très largement les capacités de l'ordinateur japonais (10,51 pétaflops) et américain Sequoïa.
Alors que l'Union Européenne tente de
mettre en place un programme de protection des données européennes
depuis plusieurs années..., le directeur de l'Agence nationale de
sécurité (NSA), le général Keith Alexander, auditionné le
mercredi 12 juin 2013 par la commission sénatoriale, a déclaré à
celle-ci "Se sont des dizaines d'actes terroristes que ces
écoutes ont aidées à éviter ici (aux Etats-Unis) comme à
l'étranger, en déjouant ou en contribuant à déjouer des attaques
terroristes".
Edward
Snowden a également affirmé que Government communications
headquarters, le service britannique membre du réseau Echelon,
aurait espionné les délégués lors du G20 de Londres en 2009. Le
GCHQ aurait espionné les cyber-cafés dont ils pouvaient intercepter
le trafic numérique et installés des analyseur numériques capables
d'intercepter, de tracer, de copier le contenu mémoire des
téléphones (cibles principales, Russie, Turquie,Afrique-du-sud). Un analyseur permet de rétablir mêmes les éléments (texte, multtimédia) effacés et de remonter jusqu'à la première utilisation du téléphone ou tablette !
D'après
lui, les Britanniques seraient plus intrusifs que les Américains
"It's not just a US problem. The UK has a huge dog in this
fight. They [GCHQ] are worse than the US." De préciser que dans
le cadre de l'opération Tempora qui a débuté en 2012, le GCHQ
dispose de "bretelles" sur plus de 200 câbles à fibres
optiques et qu'il peut traiter jusqu'à 600 millions de conversations
chaque jour. Les données sont ensuite conservées pendant une
période allant jusqu'à 30 jours pour leur analyse et être
partagées avec la NSA.
L'auteur
des révélations, Edward Snowden, un technicien de la CIA passé
à la NSA par l'entremise de l'entreprise Booz Allen Hamilton qui opère pour le Département américain de la Défense, a quitté
son entreprise, sa compagne, et l'île de Hawaï, renonçant à un salaire annuel de 200.000 dollars pour s'en aller se "réfugier" à Hong Kong. « Je suis prêt à sacrifier tout cela, parce que je ne
peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain
détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés
essentielles avec ce système énorme de surveillance qu'il
est en train de bâtir secrètement." Les États-Unis et Hong
Kong ayant signé un traité d'extradition en 1996, l'homme en rupture existentielle lorgne du coté de l'Island, mais Pékin a le droit d'opposer son veto aux décisions de Hong-Kong, territoire à statut spécial.
Ce jeune homme âgé
de 29 ans, ne semble pas faire de différence entre, avertir les
citoyens du monde et celui de compromettre la sécurité des mêmes
concitoyens en révélant les cibles prioritaires (adresse IP) d'un
organisme auquel il a pourtant adhéré, du moins à son début, à
l'exemple de Bradley Manning actuellement jugé par un tribunal
militaire pour avoir communiqué des milliers de dossiers sensibles à
Wikileak.